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Un anti-conte du temps perdu

Un anti-conte du temps perdu

Author:   Admin

country :   États-Unis

Date de l'ajout: 09.08.2012

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C’est dingue comme la vie peut se basculer en une seconde en prenant une direction tout à fait opposée. C’est dur pour moi d’en parler, mais je vais essayer quand même. En plus, maintenant, quand tout le plus horrible est passé, il me semble que ce n’est que du délire.

Mon amie s’appelait Alice. On était inséparables. On faisait tout ensemble: on sortait, on écrivait des contrôles, on faisait des bêtises.

On aimait se promener, s’amuser et , bien sûr, danser. Danser à n’en peut plus, jusqu’à l’aube, à bout de forces. Effectivement, tout a commencé à la soirée de danse ou plutôt tout a terminé...

Un soir, un jeune homme sympa nommé Slava s’est assis à notre table. Il était extrêmement gentil et galant avec nous et il a tout de suite plu à nous les deux. Ayant vu mes yeux brillés, Alice m’a laissé le chemin libre en me donnant la chance de connaître Slava un peu mieux. Tout était super – on riait, buvait, dansait... Puis Slava s’est plaint de l’ennui. J'ai pensé tout de suite que cela voulait dire qu'il s'ennuyait avec moi, que rien n'allait marcher avec lui. Mais c’était pas ça qu’il voulait dire. Il m’a amené en souriant aux toilettes, a fermé la porte et a sorti de sa poche un petit paquet en plastique avec de la poudre blanche. Il m’a dit: «Tu veux pas essayer ? Ce serait beaucoup plus cool comme ça, tu vas voler, littéralement !» Je n’était pas si stupide pour comprendre que c’était de la cocaine qu’il me proposait. Mais à ce moment – là je ne voulais pas me rendre compte que c’était de la drogue, que j’allais en être accro, que je pourrais perdre tout ce que j’avais. Je voulais plaire à Slava.

C’est comme ça que tout a commencé... Les premières sensations étaient vraiment trop cool, je riais, je dansais, j’étais extrêmement heureuse. Comme si je suis devenue un lapin de la pub des piles « Duracell » Mais qui pouvait savoir que je serais si insatiable?! Qui pouvait supposer que c’était beaucoup plus difficile d’y mettre fin que de le commencer. Pourquoi personne ne m’a dit qu’un jour ce serait pas suffisant pour moi de juste priser de la cocaine ?

Ma pauvre copine... Comme elle a pleuré en m’implorant d’arrêter, comme elle a maudit Slava et cette soirée néfaste dans une boîte... Mais je ne l’entendais pas. Tout ce dont j’avais besoin c’était d’avoir une dose. Je vivais pour ça. J’ai gaspillé tout mon argent, a vendu tous mes bijoux pour avoir toujours une dose. J’ai commencé à voler de l’argent à mes parents. Ma chère maman... Ma pauvre maman ! Comme tu as souffert en combattant pour moi, en me parlant dans l’espoir de me faire changer. Mais tout était en vain. J’étais sous la dose, aux yeux de verre, je ne voulais pas écouter.

Cinq longues années... J’ai perdu tout – ma beauté, mes rêves, mes parents qui se sont lassés à battre et qui m’ont tourné le dos. J’ai perdu même Alice. Et nous étions si inséparables autrefois... Ca faisait 5 ans que je savais rien de ma copine.

Et un jour, dans la rue, en recherche de l’argent (en ce moment-là, j’étais sans moyens et envisageais d’aller faire le trottoir pour avoir ma dose) j’ai vu un couple heureux avec un enfant. L’homme et la femme tenaient leur bébé par la main et riaient en écoutant son balbutiement.

En une seconde j’ai reconnu cette femme, c’était Alice.J’ai eu froid dans le dos. J’ai tout oublié.

Je suis rien. Le néant. J’ai perdu la possibilité d’aimer et d’être aimée. Je me suis privée de la possibilité d’être mère. D’avoir un diplôme, du boulot, de la carrière. Je me suis privée de mon amie la plus fidèle.

Soudain Alice m’a vue. Elle m’a aussi reconnue. Elle m’a reconnue quand j’étais cette caricature d’un homme, jaunie, maigrie, pelée.

Elle s’est jetée vers moi et m’a embrassée très fort. On a éclaté en sanglots. Qu’est-ce que j’ai fait ?! Qu’est-ce que j’ai fait...

« Ne pleure pas, arrête ! Je vais t’aider ! »– me persuadait ma copine.

« On va réussir, tu m’entends ?! Tu vais arrêter de te droguer ! Tu vas arrêter , tu m’as comprise ?! »

« Comment?! Comment puis-je arrêter de me droguer?! »

« Je vais t’aider ! Je vais absolument t’aider ! »

Son enfant me regardait avec stupéfaction. Il ne pouvait pas comprendre qui était cette dame et pourquoi sa maman pleurait. Mais à ce moment-là, en regardant dans ses yeux grand ouverts, j’ai compris que je voulais ABSOLUMENT arrêter de me droguer, que finalement, je pourrais y arriver. Pourvu ma copine ne me quitte plus...




 

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