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C'est autant de fait

C'est autant de fait

Author:   Amina

country :   Kazakhstan

Date de l'ajout: 02.02.2012

C'est autant de fait

Je me rappelle comment c'est terrible de rester sur la cage d'escalier. Je suis triste de voir que mes amis passent a cote et Je peux seulement voir ses pieds aux chaussures usees.  Eux, qui m'ont vu souffrir, m’ont deplace du balcon froid a l’escalier. C’est tres gentil de leur cote. C’est plus chaud ici.

A vrai dire J’aimerais beacoup que quelqu'un d’eux puisse se pencher vers moi et me poser une question – Comment tu sentes-toi ? Du moins quelqu'un.  Ils se fument sur le balcon et reviennent  ici pour se piquer de nouveau.  Je les vois se passer ca et la.

Je comprends que dans cinq minutes Je serai morte. D’ou puisse-Je le savoir ? J’ai du mal a repondre cette question. J’aimerais beacoup que quelqu'un d’eux puisse m’en demander. J'ai de nombreuses fois ete faible face a cette merde, qui controlait ma vie, qui me rendait fou.

Je me rend compte qu je suis a cote de dechets degueulasses, je realise qu’ on se dit "Merde, t'es vraiment con". C’est pas ce’que J’ai voulu de voir  et d’entendre avant mourir.
J’aimerais de s'evanouir dans cet air des delires. On me  trouvera ici, a la prison de cette cage d'escalier ou  Je suis condamnee a etre morte peut- etre d’une surdose d’ heroine.
Il faut vraiment etre bete comme moi pour mourir comme ca, deshonoree et  soule.

Je vois un nouveau personnage vomir, affale sur le sol. C’est une reponse normale de l’organisme apres avoir pris de la dope pour la premiere fois.

Violemment un frisson envahit tout mon corps. Je crois voir Lucifer apparaitre a ma place. Je ne peux ni parler ni bouger. Jamais je n'avais rien connu de pareil. Je meurs comme un chien.  Je ne demande rien qu'un instant de bonheur. Vois comme un homme peut souffrir de douleur. Avant que le jour ne vienne entends rugir le coeur de la bete humaine. C'est ma complainte qui pleure, ma detresse folle s'envole pour arriver jusqu'au bout.

Quand le jour revient on trouvera mon corps. Je suis si seule. Je n'ai pas envie de mourir.

J’ avais donc un c?ur qui peut aimer.

Les epaisses tenebres m'attendent.Ce sont elles que m'on prend le jour qui se leve.

J’ai un chapeau tricote sur ma tete. Il est si ridicule. Rendez-le moi, laissez-le moi, il est a moi.  Laissez mon ame s'envoler loin des miseres de la terre. Mais il est deja tard.

En petite enfance J’ai fait souvent un appel aux imaginations pour choisir des personnages et des images afin de representer ses experiences sur les murs. Je me rappelle que j'ai vu Pinokkio sur le mur, qui m'a souri et  loin de ma vue a disparu.
 
Je ne me rappelle plus de rien.

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