Concours-Internet transnational «Maya». Vidéos, photos, affiches, dessins contre la toxicomanie et l'alcoolisme

  • 03.10.2012     10:41     22 ͤ jour     Edik

    La fin de l'enfance

    Quand j`étais un écolier de CM2 une nouvelle institutrice Natalia Nikolaevna est venue. Avant je n`avais que de bonnes notes, mais pendant un mois c`était toujours de mauvaises notes. Elle a commencé à me maltraiter, elle pourrait me pousser ou filer une taloche, si je ne répondais pas. Je ne voulais pas faire mes études. Je cachais mon livret scolaire et des cahiers de ma maman. Je faisais mes devoirs avec ma maman et je commençais souvent un nouveau cahier. Mon institutrice me grondait pour cela.

    Un jour la mère est allée à l'école pour apprendre pourquoi j`ai reçu une mauvaise note. Je savais pas ce qu'elles disaient, mais quand l`institutrice est entrée, elle s'indignait du fait que ma mère ne comprennait pas du tout l`enseignement?.. J'avais honte et cette honte était auprès de ma mère, pourquoi est-elle venue. Ensuite, Natalia Nikolaevna m'a frappé avec le livre et a cassé mon nez en sang. Une autre fois elle a cassé ma tête au bureau. Finalement, j'ai commencé à m'enfuir de l'école.


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  • 01.10.2012     08:10     20 ͤ jour     Lyudmila

    Le premier sang

    Si j'avais donné naissance à mon garçon 18 ou 20 ans plus tôt, je serais déjà grand-mère. Mais notre intervalle d'âge n'a jamais été un problème pour nous deux. Du moins, c’est ce que je pense. Je le comprends tout à fait, partage sa vie et ses intérêts. Nous sommes comme des amis. Il n'a pas de secrets pour moi: il me dit absolument tout et je partage également mes propres affaires avec lui. Même s’il s’agit de quelque chose de vraiment mal, tôt ou tard, il me le dit. Depuis sa tendre enfance, j'ai essayé de lui inculquer une seule règle: «Tu ne seras pas puni pour la vérité, parce que, tôt ou tard, lorsqu’un mensonge est démasqué, il ne sera pas pardonné, et tu devras faire face à une double responsabilité». Au moins, dans ses relations avec ses proches, il ne ment jamais. Il est très franc. Parfois, lorsque l’occasion se présente et que vous devez user de manipulations, il ne le fait pas. Il ne peut pas, ou ne veut tout simplement pas.

    Cependant, en même temps, il est très réservé, particulièrement lorsqu’il s’agit de moi personnellement. Il ne va jamais dire de mauvaises choses à mon propos, et moins encore parler derrière mon dos avec quiconque. Aucun de ses amis n’est au courant de mon passé, ni de ma maladie. Depuis peu seulement il a commencé à vraiment tout comprendre.


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  • 28.09.2012     11:09     17 ͤ jour     Lyudmila

    Les meilleures années de ma vie

    Je suis tombée enceinte tard. Cela faisait 5 ans à peu près que j’avais arrêté d’y penser et rêver d’un enfant, et quand j’ai appris que j’étais enceinte, je l’étais depuis cinq mois déjà. C’est que les règles comme chez toutes les femmes qui se droguent peuvent ne pas arriver pendant des mois voire des années. Les règles n’étaient donc pas un repère pour moi. C’est vrai que j’avais commencé à prendre du poids mais je l’expliquais par l’amélioration de l’appétit ce qui m’arrivais de temps en temps. En général, tous les toxicomanes ont un faible appétit bien qu’ils ont des envies de sucré et des fruits ; pourtant l’organisme exige ce dont il a besoin et ils commencent par période à ce nourrir intensément.

    C’est une copine qui m’a fait remarquer mon embonpoint qu’elle trouvait étrange. Elle a trouvé que mes rondeurs ne s’étaient pas reparties d’une manière régulière : j’avais le visage maigre, alors que mon ventre et mes hanches avaient pris. C’était elle qui a supposé la première que j’étais enceinte. C’était comme un coup de tonnerre pour moi. J’étais choquée. Jusqu’au dernier moment j’avais du mal à y croire.


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  • 26.09.2012     10:45     15 ͤ jour     Edik

    À deux heures de la mort

    En début de l’année 2006 je vivais chez mes proches dans la chambre de mon cousin. Il avait demandé sa maman qu’elle me permette de vivre chez eux car chez nous il faisait froid, les fenêtres et les portes étaient cassées. Je ne sais pas où vivait ma maman mais elle venait me voir tous les jours. Puis, je ne la voyais plus pendant trois jours. Une voisine d’à côté m’a appelé et dit que cela faisait trois jours que quelqu’un gémissait très fort chez nous. J’ai couru chez nous.
    Quand je suis rentré j’eu très peur. Maman était allongée sur le lit couverte de couettes et était toute chaude. Je ne savais quoi faire. J’ai pensé à un médecin que maman allait voir tous les jours. Je suis allé chez elle. Elle a dit que sa journée de travail était finie et il y avait plus personne. Elle m’a donné des cachets contre la fièvre et dit de venir le lendemain et qu’on irait voir maman ensembles.


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  • 24.09.2012     11:26     13 ͤ jour     Lyudmila

    J’ai craqué…

    Après 9 ans de participation dans le programme de méthadone, je n’ai aucun doute d’avoir pris une bonne décision. Bien qu’il me soit arrivé de changer d’avis. La première année tout se passait très bien, je me reposais physiquement et moralement. De nombreux problèmes se sont volatilisés : pas de course au poison, plus besoin de chercher de l’argent, plein de temps ; je me levais les matins sans peur d’être malade. Et surtout, je m’en foutais royalement de tous les flics. Que du bonheur ! J’ai pris presque 20 kilos alors que j’avais déjà le VIH. Je passais beaucoup de temps avec mon fils, je m’en occupais mieux, nous nous sommes rapprochés même si il ne comprenait pas ce qui avait changé en moi. Je lui disais que j’étais moins malade alors qu’avant il m’entendait souvent dire «laisse-moi, je suis malade» ou «je suis occupée», etc.


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  • 21.09.2012     09:49     10 ͤ jour     Lyudmila

    Le moindre des deux maux

    J’ai entendu parler de la méthadone deux ans avant le début du programme TSM. À l’époque on discutait vivement de ce sujet dans les milieux de toxicomanes, personne ne croyait que les drogues seraient librement distribuées, mais moi, j’attendais avec espoir… Et voilà en 2003 j’ai été une des premiers à entendre que le programme avait débuté. Le lendemain, Slava, Olga et moi sommes allés au CRT et avons fait une demande. Leurs critères étaient très stricts, c’est-à-dire la durée de consommation de drogues à injecter devait être au minimum 15-20 ans, le sujet devait avoir suivi un traitement de sa toxicomanie 1 ou 2 fois dans un établissement publique, et ses analyses devaient montrer la présence dans son organisme des opiacés. Nous avons dû attendre plus d’un mois. Après la vérification de nos informations nous avons été hospitalisés pour que la dose nécessaire de méthadone soit établie. Dix jours plus tard j’étais acceptée dans le programme sous le numéro 19.


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  • 19.09.2012     08:44     8 ͤ jour     Edik

    Que personne ne se mêle de ma vie

    Je dors la journée et je travaille la nuit. Je me lève à 4-5 heures, je me prépare, je vais voir mes amis, mes copains. Je fais ma vie. À 21 heures je vais travailler. Je réfléchis sur ce que j’ai à faire aujourd’hui, je résous des problèmes qui surviennent au long de la journée. Je crois que je suis heureux, il y en a qui peuvent m’envier.

    J’ai ma famille, ma maman que j’aime beaucoup. Elle me comprend et me soutient. Je ne la cache pas de mes amis proches, ils se connaissent, s’appellent au téléphone s’il faut. Maman sait toujours où je suis et avec qui. Je ne sais pas comment le passé de maman peut changer mes relations avec eux. Rien de tel n’est jamais arrivé.


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  • 18.09.2012     08:17     7 ͤ jour     Lyudmila

    Peur dans les yeux d’Edik

    Mon fils a 20 ans. Il paraît adulte mais malgré toutes ces souffrances et la douleur morale qu’il a dû subir il est quelqu’un de très vulnérable et fermé. Mêmes des petits problèmes peuvent le déstabiliser et alors il est capable de faire des bêtises. Quand ça arrive il a besoin de quelqu’un à côté de lui qui, avec beaucoup de tact et discrétion, pourrait l’aider. Je prie Dieu que quand je ne serai plus là, il y ait une femme à ses côtés. Même si les jeunes n’écoutent pas trop les adultes il me semble que je pourrais lui apprendre à garder la paix à la maison. L’essentiel c’est qu’elle l’aime. L’amour fait des miracles.

    En ce moment il se sent bien et protégé avec moi, mais quand il avait 13 ans il aurait pu rester seul. À l’époque, quand j’ai failli quitter la vie, j’vu la peur dans ses yeux. En fait, jusque-là il n’a rien reçu de bien de moi, il cuisait dans son jus et moi, j'étais sous l'emprise des drogues.


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  • 15.09.2012     10:03     4 ͤ jour     Lyudmila

    Dernier acte

    Le mois s’est avéré difficile. La dépression ne s’est pas fait attendre. Après les analyses principales, j’ai très bien ressenti qu’en une année tous mes organes ont vieilli de 15-20 ans: les poumons, les tissus osseux, compression de la vésicule biliaire, etc. Il y a un an je pensais que la thérapie ARV m’avait défigurée juste extérieurement...

    Tout cela à cause de l’incohérence et l’incompétence des médecins infectiologues qui m’ont prescrit la Stavudine sans faire un moindre examen, comme ça, au hasard, et ne se sont jamais intéressés au déroulement de la thérapie. Quand le spécialiste qui m’a prescrit ce traitement m’a vue dans un an et quatre mois il a arrêté le traitement en toute urgence. En un an et demi j’ai perdu presque 20 kilos, mes bras et mes jambes ressemblaient à des fils de fer, mon ventre a gonflé, la peau était flasque et ridée, et le visage faisait penser à une pomme cuite.


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  • 12.09.2012     12:00     1er jour     Lyudmila

    La question de la prolongation de la vie

    Bonjour. Je voudrais tout d’abord vous exposer les raisons qui m’ont incité à ouvrir ce blog. Cela vous paraîtra peut-être prétentieux, mais cette confession et mon rêve de pardon ainsi que mon ardent désir afin que mon histoire puisse sauver au moins une personne au bord du gouffre (il n’est jamais trop tard). Je dirai également, car je ne veux pas me mentir à moi même, que l'aspect matériel n’y est pas étranger. Une meilleure alimentation et l'achat des médicaments sont nécessaire à la prolongation de ma vie.

    Voilà, depuis un mois, la maladie m'a beaucoup épuisé physiquement et je ne survis que grâce à ma force mentale. Je continue à penser, à agir, à faire des projets pour le futur. Ma maladie a commencé à cause d’un empoisonnement banal. J’ai été hospitalisée pour un traitement, mais la réaction de mon organisme aux médicaments a provoqué une aggravation de mon état et l’on m’a alors posé un nouveau diagnostic : la candidose digestive. Par la suite, des examens complémentaires ont encore révélés d’autres problèmes.


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